Par Pauline Verge, Tom FEVRIERPublié le 3 oct. 2023 à 6:47
Elle augmente d’année en année, sous le feu des difficultés de l’Etat à équilibrer ses dépenses et ses recettes. Comment se forme la dette française ? Que pèse-t-elle par rapport à ses voisins, et pourquoi son coût inquiète ? On vous explique.
« Ce budget est la première marche vers le rétablissement ambitieux de nos finances publiques », a voulu convaincre Bruno le Maire, en présentant son projet de loi de finances 2024. (Montage Istock/LesEchos)
Un numéro d’équilibriste se joue sur la courbe des dépenses publiques. En présentant son projet de loi de finances pour 2024, l’exécutif s’est efforcé de répondre à des injonctions contradictoires : soutenir l’activité économique face à l’inflation, investir dans des missions régaliennes comme la défense, financer la transition écologique, et amorcer le désendettement du pays.
D’année en année, le niveau de la dette publique s’envole. Après avoir dépassé le cap très symbolique des 100 % du PIB en 2020 face au Covid, elle a poursuivi sur sa lancée et représente désormais 111,8 % du PIB français. En valeur absolue, elle a franchi le seuil des 3.000 milliards d’euros.
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Revenir sous la barre des 3 %
« Ce budget est la première marche vers le rétablissement ambitieux de nos finances publiques », a voulu convaincre le ministre de l’Economie, Bruno le Maire, en présentant son projet de loi de finances pour l’an prochain. Chez les économistes, l’ambition du désendettement pour 2024 fait débat, de nombreuses économies ayant été reportées à 2025.
A la fin de l’exercice 2024, le déficit public devrait avoir chuté de 4,7 % du PIB à 4,4 %. Mais le rythme de ce désendettement semble plus lent que celui de nos voisins de la zone euro, qui ont tous prévu de revenir sous la barre des 3 % de déficit public d’ici 2026. En parallèle, la dette elle-même, à travers ses intérêts, pèse de plus en plus lourd dans le budget français.
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